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La rivière du Khalkh
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“Khalkhin Gol”, “l’Incident de Nomonhan” ou bien encore la “guerre de frontière soviéto-japonaise” pour la plupart des francophones, quel que soit le nom que vous employiez, cela désigne un endroit peu connu situé entre la Mongolie et la Chine, une rivière sur les steppes eurasiennes qui sera en 1939 le site d’une succession d’affrontements appelés à changer le visage de la guerre partout dans le monde.
 
La frontière entre la République populaire Mongole et l’Empire du Japon en Mandchourie occupée était constamment en évolution, les deux grandes nations se disputant les territoires de l’extrême orient depuis le XIXéme siècle, une guérilla locale de faible intensité s’y déroulait depuis longtemps sans qu’il n’y ait de véritables gains ou effets.
 
La confrontation commence réellement lorsque le 11 Mai 1939, une petite unité de cavalerie mongole pénètre dans la zone disputée au delà de la rivière que les japonais considèrent comme frontière. Avec le village de Nomonhan à l’Est, les mongols avaient pénétré une zone contestée de 40 kilomètres de long sur 16 kilomètres de large à la recherche de pâturages pour leurs chevaux. Ils seront rapidement forcés à se retrancher en arrière de l’autre côté de la rivière, hors de portée de l’artillerie d’une unité japonaise plus grande. Le 14, la cavalerie mongole revient mais est à nouveau repoussée sur son territoire, cette fois-ci par le 64éme régiment d’infanterie japonais. Le 20, une force de reconnaissance de ce même régiment tente d’expulser les troupes mongols de nouveau présentes, mais les japonais sont encerclés et annihilés dans leur tentative. Alors que les combats commencent à s’installer durablement, les soviétiques et les japonais envoient des renforts sur place, des pistes d’atterrissage militaires sont notamment construites à proximité de chaque côté de la frontière et de sauvages affrontements aériens se déroulent dans les cieux au dessus du champs de bataille. Les pilotes décollent plusieurs fois par jour et des formations entières de bombardiers s’engagent de chaque côté sur le territoire de l’ennemi pour y conduire des raids sur les longues et ténues lignes de ravitaillement dont dépendent directement les deux côtés.

Les forces mongoles se voient encore renforcées, cette fois-ci par des troupes et tanks soviétiques, et prennent possession des hauteurs de Baintsagan, une position solide sur la steppe désertique et plate. Les japonais ne remarquent pas les renforts de troupes et de matériel soviétiques, plus de 1000 tanks assemblés par les russes, avec plusieurs centaines d’avions pour apporter un soutien aux 70000 soldats dans la région. En comparaison, les japonais ont quelques 30000 hommes disponibles et seulement un soutien limité de blindés et tanks. Raids et contre-raids s’enchaînent, des attaques où s’engagent d’abord des compagnies, puis des bataillons entiers, se lancent de chaque côté tandis que chacun se renforce en vue d’une confrontation décisive. Les combats sont violents et acharnés, des batailles pour une position stratégique se gagnent souvent à la pointe d’une baïonnette ou sur le tranchant d’un katana, les raids nocturnes et les reconnaissances offensives deviennent courants, l’ampleur et la régularité des combats n’ont de cesse de croître tant et si bien qu’à la fin du mois de Juillet, après une attaque massive annulée dés le second jour à cause d’une logistique dépassée et d’un ravitaillement insuffisant et mis à mal par les soviétiques, les forces japonaises se rabattent sur une stratégie défensive.

A la tête des forces soviétiques, Georgy Shukov planifie une offensive majeure qui nécessite un approvisionnement russe intensif et une spectaculaire quantité de matériel engagé. Le 20 Aout 1939, le général Zhukov déchaîne la totalité des forces de la machine de guerre soviétique. Grâce aux attaques dirigées vers les flancs étirés des forces japonaises au Nord et au Sud, les groupes de blindés russes pénètrent les lignes ennemies et se rejoignent en quelques jours au centre sur le village de Nomanhan, scellant ainsi le destin de la 23éme division japonaise, désormais coupée de sa ligne de ravitaillement et maintenant totalement à la merci des assaillants. Au lieu de poursuivre les japonais en déroute, les russes s’arrêteront le long de la frontière soviétique puisqu’en parallèle des négociations diplomatiques ont débuté, mettant ainsi un terme aux combats.
 
Nommé Adjoint au Commandant Suprème, Zhukov utilisera l’entraînement des troupes, les tactiques et méthodes de ravitaillement et d’opération employées à Khalkhin Gol en Juiilet et Aout 1943 pour défaire les forces nazies à Kursk. Sa stratégie d’absorption et de retournement  de l’offensive ennemie, puis de contournement de l’adversaire jusqu’à son encerclement et sa destruction, avait déjà été prouvée victorieuse sur les steppes mongoles 4 ans plus tôt.
 
L’équipe War Thunder 
 
 
 
 
 
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