Me262 Contre B17

"As if an angel were pushing me"

Adolf Galland après son premier vol avec un Me 262, May 1943

Me262 Flug-X0770

Malgré une restriction de matériel et de métaux spécifiques tolérant la chaleur extrême produite par les réacteurs ainsi que le bombardement stratégique perpétuel de la vallée de la Ruhr, les allemands ont continué la construction de 100 me262 en 1944. mais c'était trop peu, et trop tard, pour renverser la tournure de cette guerre.

Ces 262 créés pour voler ont finalement été utilisés contre des bombardiers alliés en 1944 pour la première fois.

Le premier raid majeur Me 262 contre l’USAAF B-17 arriva le 18 mars 1945, lorsque 37 262 arrivèrent en formation contre une formation de 1 221 bombardiers et de 632 chasseurs. les 262 détruisirent 12 bombardiers pour une perte de 3 avions.

Le 262 avait un canon de 30mm à son nez. Ces armes spécialement conçues pour les 262 par  Rheinmetall Borsig en 1943, dégageaient des obus énormes aux dégâts importants. Des essais ont démontré  qu’il suffisait de 4 coups pour abattre un quadrimoteur B-17  et qu’un seul tir pouvait décimer un ThunderBolt ou un Mustang.

Attaquer des formations de bombardiers était peu aisé, même pour le nouveau jet, aussi de nouvelles tactiques ont du être mises en place. l’hélice à moteur usuelle  pour contrer les B17 n’a pas été retenue à cause de sa vitesse de rapprochement trop élevée. Attaquer par l’arrière ne laissait pas non plus assez de temps au pilote pour cibler son adversaire avec un canon de 30mm. C'est le manque de précision du canon qui fût un problème, non le fait qu’il ne tire pas droit, c’est une question de choix en ce qui concerne les obus.  Ces quadruples canons, en plus d’une grosse capacité de dommage, étaient d’une précision de 600m. Et comme les pilotes se doivent de décrocher d’une attaque à 200 mètres au plus tard, il ne restait que 400 mètres pour attaquer à 500 mph.

Un schéma d’attaque classique débute à 3 miles en arrière  et jusqu’à 6000 pieds en avant de la formation. Les 262 doivent ainsi augmenter leur vitesse de 500 mph puis passer au travers de la formation des Mustang bombardiers (les laissant ainsi dans la poussière), plonger durant 1500 pieds en dessous du bombardier, puis ralentir au maximum et enfin lâcher toute la puissance de feu disponible sur un B-17 durant les 2 secondes qu'autorisent la vitesse et la portée des canons. La plupart du temps, les tourelles des B-17 avaient beaucoup de difficultés à suivre les 262.

B-17F détruit par un  Me-262

Autre tactique d’attaque, bien que peu usitée  avant la fin de la guerre, impliquait d’utiliser des roquettes  R4M “Hurricane” par des 262 avec un angle de 90 degrés , là où les bombardiers sont le plus à découvert. Viser derrière l’éventail de canons des B-17 permettait ainsi d’abattre un bombardier à l’aide d’une seule roquette. Une méthode efficace, mais arrivée trop tard.