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Tactiques d'Attaque au Sol Partie 1 – Bombardement de Niveau
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Du 6 Mars 15h00 GMT au 7 Mars 15:00 GMT

Gain de bonus de 30% RP pour le bombardement de niveau :(voir la liste complète sur le Forum):

 

  

Prime de +50% pour réalisation "Bombardier héroïque"

  *Détruit la plupart des cibles au sol

**Augmentation de récompense Silver Lion de 5000 à 7500


L'idée d'utiliser un avion pour attaquer les forces au sol avait effectivement déjà été mise en pratique des années avant même le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Cependant, c'est dans les cieux déchirés par la guerre en Europe entre 1914 et 1918 que de grands progrès dans la science des bombardements auront lieu. La Première Guerre mondiale a vu l'utilisation des bombardements à la fois tactiques et stratégiques. Tandis que les théoriciens de la puissance aérienne argumentent encore sur la définition exacte, en termes généraux le bombardement tactique est l'attaque directe des unités ennemies alors que le bombardement stratégique est conçu pour attaquer l'industrie, les infrastructures de l'ennemi et sa capacité à faire la guerre. Malheureusement, le bombardement stratégique couvre également le ciblage délibéré des populations civiles. Pour les bombardements à la fois stratégiques et tactiques, les principes du bombardement de niveau peuvent être utilisés.


«Dornier Do 17» Allemand au-dessus de la France, 21 Juin 1940.(Deutsches Bundesarchiv / Archives fédérales Allemandes )

L'Allemagne entra dans la Seconde Guerre mondiale avec plus d'expérience pratique du bombardement de niveau que peut-être n'importe quel autre pays. Les aviateurs Allemands avaient amassé des années d'expérience avec la Légion Condor pendant la Guerre Civile Espagnole, où des bombardiers légers et moyens avaient été utilisés à la fois dans un contexte tactique et stratégique. La doctrine Allemande tournait autour de l'utilisation efficace du viseur tachymétrique Lotfe qui nécessitait une course de bombe d'environ 40 secondes au-dessus de la zone cible au cours de laquelle l'avion devait, pour être efficace, voler droit et de niveau. La hauteur à laquelle cette attaque était menée dépendait beaucoup des défenses de la cible - pour le dire simplement, plus les défenses étaient importantes, plus l'attaque était lancée depuis une haute altitude bien que ce fut évidemment au détriment de la précision des bombardements. Le bombardier entrait dans le viseur des variables telles la hauteur, la vitesse de l'avion et la vitesse du vent. Une fois ces données traitées, le pilote automatique du bombardier était engagé et de petits ajustements sur la course de l'avion étaient faits par le pilote durant le déroulement du bombardement lui-même. Les bombes étaient larguées soit, automatiquement par le système, ou manuellement avec les commandes, et elles pouvaient aussi être larguées individuellement ou en une volée de plusieurs bombes.p>

Une approche radicalement différente consistait à compter sur la surprise comme principal élément de défense et d'attaquer à très basse altitude. Cela obligeait le pilote à estimer visuellement le point de largage des bombes depuis sa place dans le cockpit.

Le problème principal cependant, était la vulnérabilité du bombardier de niveau au cours du bombardement .La manière Allemande de contrer cette vulnérabilité était de faire voler les bombardiers en formations de plusieurs avions pour que les champs de tir des canonniers des bombardiers se croisent et se chevauchent offrant ainsi une protection mutuelle. L'expérience pratique des débuts a souvent montré que cela ne suffisait pas et qu'une escorte de chasseurs était aussi souhaitable, sinon indispensable. Le concept de bombarder de jour sans l'escorte de chasseurs, en petit nombre ou individuellement, était absolument impensable.

En termes de formations de bombardiers, la norme était de trois avions en formation "kette", semblable à la formation dite "vic" Britannique. Dans les faits un vol en pointe de flèche où le leader volait légèrement devant ses deux ailiers. Cette flèche pouvait être appliquée à plus d'avions, comme c'était le cas avec la formation «Staffelwinkel» qui plaçait l'ensemble de l'escadron en une formation kette plus étendue. Une autre alternative était la «Staffelkolonne» qui plaçait trois "ketten" en ligne successives.

Le Commandement de Bombardiers de la RAF a commencé les bombardements de niveau avec une approche tactique similaire, mais a rapidement pris un chemin différent de celui de la Luftwaffe. La croyance que les bombardiers Britanniques étaient plus rapides que la plupart des oppositions qu'ils étaient susceptibles de rencontrer, et qu'ils étaient bien protégés par leurs tourelles de mitrailleuses de 0,303 pouces, a conduit aux premiers bombardements Britanniques menés en plein jour sans escorte de chasseurs. Le nombre de victimes était catastrophique. Au moment où le Commandement des Bombardiers de la RAF a commencé sa campagne de bombardement stratégique contre l'Allemagne pour de bon, la décision fut prise de mener les attaques presque exclusivement de nuit. Le bombardement de nuit présentait un certain nombre de nouveaux défis à relever. Tout d'abord attaquer des cibles spécifiques de nuit sur un pays sous couvre-feu était très difficile. Bombarder n'importe quelle cible était uniquement possible avec un niveau d'éclairage utilisable, fournit par une bonne lune et un ciel clair. Puis il y eut le problème de la protection - les formations serrées utilisées par les bombardiers de jour étaient dangereuses la nuit en raison du risque extrêmement accru de collision. En outre, les chasseurs de nuit Britanniques avaient du mal à trouver les bombardiers Allemands, et encore plus à protéger leurs propre bombardiers des chasseurs de nuit Allemands. Une escorte était donc également hors de question. Le résultat fut que les bombardiers Britanniques attaquaient de nuit, individuellement (ou en petites formations, ou au mieux très espacées) sans escorte et avec l'obscurité pour seule protection. Cependant, les inexactitudes surprenantes mises en évidence par le rapport Butt de 1941 remirent en question toutes les tactiques et les procédures du Commandement de Bombardiers. Les conclusions du rapport de Butt révélèrent qu'environ 5% des bombardements de nuit du Commandement Bombardiers de la RAF larguaient leurs bombes à cinq miles de leurs cibles, sans les toucher. Par une nuit avec des niveaux de luminosité faibles et sur une cible avec des défenses lourdes, il est réaliste de supposer qu'un bombardier sur cent larguait ses bombes à l'intérieur d'un rayon de cinq miles autour de la cible. Le Marechal-Chef «Bombardier» Harris a donc prit sans doute la décision la plus controversée de l'histoire de la guerre aérienne - puisqu'il était impossible d'augmenter la précision des bombardements pour des attaques de précision, il fallait que les objectifs soient plus grands - idéalement des miles plus grands. Ce fut la naissance des «Zones de Bombardement», le ciblage délibéré des centres de populations civiles. Si la bataille d'Angleterre a vu le meilleur de la RAF en action, ce fut ici ses heures les plus sombres.


Décalques qui vont être ajoutés dans les futures mises à jour:

'Hell's Belle' B17 G s/n 4237737

401st BS 91st BG 8th Air Force

Artiste: Colin Muir "fenris"

"Bomb Babe" B-24J-175-CO Liberator s/n 44-40709

866th Bomb Squadron, 494th Bomb Group, 7th Air Force.

A volé sur 44 missions de combat. Sauvé le 13 Août,1945

Artiste: Jej Ortiz "CharlieFoxtrot"


Les bombardements ont alors vu les charges choisies non pas pour détruire précisément des cibles uniques et déterminées mais pour causer le maximum de pertes humaines.

Tactiquement il y eut des améliorations plus tard dans la guerre qui ont permis de ramener le ciblage vers des cibles légitimes et d'importance militaire. Comme notamment une plus grande utilisation d'équipement de radiogoniométrie plus fiable pour guider les bombardiers jusqu'à leur cible (utilisé par la Grande-Bretagne et l'Allemagne) et aussi la «Pathfinder Force» - la crème des équipages du Commandement Bombardier qui ont été regroupés en unités Pathfinder pour marquer les cibles avec des balises en avant de la force principale.

Avec les États-Unis s’engageant dans des opérations offensives en 1942, des problèmes similaires furent rencontrés. L'USAAF pris rapidement la décision que le bombardement de jour était la voie à suivre, et que les bombardements de zone de civils devait être évité à tout prix - mais les États-Unis, comme l'Allemagne et la Grande-Bretagne avant eux, durent bientôt renoncer et appliquer un ciblage délibéré des civils.

 

La doctrine de bombardement de niveau de l'USAAF a de nombreuses similitudes avec celle de la Luftwaffe; un bombardement à vue, rectiligne et de niveau, très dépendant d'une visée précise du bombardement (Visée Norden), une formation serrée et une escorte de chasseurs pour la protection. Le Conseil Consultatif Tactique de l'USAAF avait prévu plusieurs recommandations:

 

a. L'élément (de base) - Trois avions en «V» avec les ailiers volant aile à aile, le nez à la queue du leader avec une marge sûre (minimum de 50 pieds) latéralement ou horizontalement ...

b. L'escadron - Deux éléments avec le deuxième élément échelonné à droite ou à gauche et avec 100 pieds de dégagement vertical ...

c. La formation en Groupe - Trois escadrons avec un escadron de tête, un escadron haut et un escadron bas...

d. L'Aile de Combat - Trois groupes avec un groupe de tête, un groupe haut, et un groupe bas...

 

Cette énorme formation, relativement lourde, aurait alors à planifier soigneusement ses itinéraires en fonction de ses longues jambes de vol rectiligne en palier afin de ne pas briser la formation. L'avant-dernier objectif était le PI - Point Initial - où la bombardement était lancé. La doctrine a été de nouveau posée comme la meilleure façon de voler jusqu'au PI de la cible, tout en permettant un "maillage léger" pour mettre en échec les attaques des chasseurs ennemis. Les bombardiers rejoignaient ensuite le Point de Ralliement pour commencer leur vol de retour.

 

Le bombardement de niveau de la Seconde Guerre mondiale est maintenant surtout assimilé à un bombardement massif d'objectifs stratégiques, mais il était pourtant un véritable outil utilisé dans l'environnement tactique, et qui était mieux exécuté par des bombardiers légers ou moyens à basse altitude. Toutefois, pour une exactitude de précision sur des petits objectifs comme les navires de guerre, ou même des tanks, des méthodes différentes étaient nécessaires.


L'Auteur
Mark Barber, Consultant Historique de War Thunder


Mark Barber est pilote dans l'Aéronavale de la Marine Royale Britannique. Son premier livre a été publié par Osprey Publishing en 2008; par la suite, il a écrit plusieurs autres titres pour Osprey et a également publié des articles pour plusieurs magazines, dont le magazine "FlyPast" meilleur vente des magazines d'aviation au Royaume-Uni. Ses principaux domaines d'intérêt sont l'aéronavale Britannique durant la Première et la Seconde Guerre Mondiale et la Maîtrise des Chasseurs de la RAF durant la Seconde Guerre mondiale. Il travaille actuellement avec Gaijin Entertainment en tant que Consultant Historique, contribuant à la Section Historique des forums de War Thunder et en supervisant la série "l'As du Mois".

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