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Do 17 Z-2s au-dessus de la France, Eté 1940

Alors que le Do-17 était la ballerine de Dornier, svelte, rapide, agile et chérie par les équipages, le Do-217 était la Grosse Bertha, construit pour surpasser tous les défis qu’il avait à rencontrer. Cette Bertha était beaucoup plus exigeante et bien moins populaire, mais au moins elle faisait bien son travail.

Dornier savait que le temps du Do-17 finirait très vite lorsque le prototype du Ju-88-V-1 de Junkers vola pour la première fois en Décembre 1936. Le prototype pouvait surpasser tout appareil de sa taille & presque tous les chasseurs alors en service grâce à sa vitesse stupéfiante de 580km/h ! Comme les travaux commençaient sur la version finale de la série Do-17, judicieusement nommé « Z », son remplacement était déjà prévu par le Do-217 (un nouveau matricule du RLM), une évolution de son prédécesseur déjà révolutionnaire. Alors qu’il ressemble à son précédent, il a été conçu pour incorporer les dernières technologies.

Le résultat est comparable à un Do-17 plus épais, mais l’intérieur est complètement modifié. Son diamètre est augmenté d’un mètre (ce qui fait 19m), son poids est presque doublé pour l’installation d’une soute de bombe plus longue. La cabine est également plus large que celle conçue en parallèle pour le Do-17Z.
 

Do 217K-2, avec la version standard K"stepless cockpit"

Le premier vol fut effectué par le Do-217 V1, avec le moteur DB, le 4 Octobre 1938, mais il s’écrasa sept jours plus tard lors d’un vol test à un seul moteur. En dépits des similarités, le 217 vole très différemment, plus précisément la perte de contrôle durant le test était due au stabilisateur vertical qui était resté au point mort. 

Le Do-217C, avec son fuselage mince et les moteurs DB 601A ressemble grandement (et parfois est confondu) au Do-215, mais les nouvelles bombes, imposantes, ne pouvaient plus être supportées, donc une modification importante a été mise en place, certains lui reprochaient alors de ressembler à un guppy enceinte. La nouvelle série E sera la forme de tous les futurs 217. Alors que la charge maximale s’élève à 4 tonnes de bombes, les charges utilisées pour les missions étaient souvent moindre.

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Do 217N-1, capturé à Straubing

Avec un chargement de 4 000kg (8 800lbs), le Do-217 pouvait transporter une charge équivalente aux B-17 de Boeing. Pourtant cet avion reste dans l’ombre du « cheval de trait », le He-111, et de « l’homme-à-tout-faire », le Ju-88. Inimaginable, mais il n’y a pas de méprise : il surpasse de loin le He-111 et sa soute de bombe spacieuse le rend supérieur au Ju-88 qui voit sa vitesse handicapée par des charges externes. Bien qu’il possède ces avantages, le Do-217 n’était vue que comme une étape pour un projet bien plus ambitieux, très attendu : le He-177 « Greif » (Griffon), un bombardier B (tactique). Il y a également des preuves que le noyau dur du parti Nazi punissait Claudius Dornier, pour avoir renoncé au parti, en limitant les commandes.

Avec près de 1500 unités construites, il n’y avait pas assez de ces bombardiers pour impacter sur la guerre. A la fin, le Do-217 se retrouve plus célèbre pour évoluer comme son jeune frère : comme un chasseur de nuit lourdement armé, et pour la destruction du cuirassé Roma annonçant l’âge des armées guidées. Aujourd’hui le Do-217 a largement sombré dans l’oubli et peu de trace de lui semble encore exister.


 

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