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Junkers Ju 87, la légende inattendue
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Le Junkers Ju-87 n’était au début qu’un avion de combat parmi d’autres, le projet de fabrication de l’avion ayant même failli être abandonné avant la phase de production. Pourtant de nos jours cet avion fait partie des plus célèbres avions de combat, et le nom de “Stuka” servant à le désigner a fait son entrée dans les dictionnaires de centaines de langues..


Comparé à ses contemporains, que ce soit le Douglas SBD Dauntless pour les Américains ou le Aichi D3a “Val” pour les Japonais, le Junkers Ju-87 n’avait rien d’exceptionnel. Pourtant aucun avion de cette époque ne fut autant redouté et craint que le Ju-87. Sa dénomination générique “Stuka”, abréviation de “Sturzkampfflugzeug” (avion d’attaque en piqué) fut rapidement connu à travers le monde entier et devint rapidement synonyme de destruction et terreur..

 

Le Stuka s’inscrit dans la lignée des avions produits par Junkers, avec des ailes très effilées équipées de volets fendus montés sous les ailes, un design inventé par le Professeur Junkers lui-même. Aussi appelé “Doppelflügel” (avion à ailes doubles), il surpassa rapidement les modèles contemporains de Ju-52 et Ju-86 en étant très efficace lors des atterrissages à basse vitesse, une capacité très importante à cette époque où les pistes étaient majoritairement en herbe, cette capacité étant encore très utilisée de nos jours sur les avions légers. Cela affecta aussi la manoeuvrabilité du Stuka, qui se révéla très agile pour un avion aussi gros équipé d’un moteur aussi lourd. Le premier prototype Ju-81 V1 vola le 17 septembre 1935, et était équipé d’une double queue comme le K 47, le rendant très similaire au Ju-86.



La forme des ailes du Stuka en “ailes de mouettes inversées”, aussi appelée parfois “ailes coudées”, était reconnu pour être un design permettant de garder un train d’atterrisage très court et résistant, et fut utilisé sur beaucoup d’avions comme le F4U Corsair ou le Loire-Nieuport LN.401. La vitesse du Stuka étant faible, un train d’atterrissage rétractable n’était pas envisageable, le mécanisme alourdissant l’avion entraînant un gain de vitesse quasi nul par rapport à un train fixe. A cette époque (1933), les trains rétractables étaient de plus une technologie nouvelle et les pannes étaient très fréquentes.

Les premiers prototypes étaient équipés d’un moteur Rolls Royce Kesteral (le modèle précédent le Merlin), mais il ne remplissait pas les objectifs souhaités. Les ingénieurs et designers Allemands travaillèrent donc sur de nouveaux moteurs, et testèrent d’abord le BMW “Hornet” en attendant l’arrivée du Jumo 210Aa. Malheureusement ces moteurs se révélèrent encore trop faibles. La double queue du premier prototype était aussi très fragile et se cassa lors d’un vol d’essai, entraînant la mort du pilote d’essai et de l’ingénieur qui l’accompagnait. La situation était alors si désastreuse que le concept de Junkers faillit être abandonné au profit du concept proposé par le concurrent Heinkel, le He-118. Heureusement pour Junkers, Ernst Udet fit pression pour annuler l’abandon du projet malgré les essais catastrophiques.

 

Même si le travail n’était pas terminé sur cette future légende, ses performances étaient dénigrées par un bon nombre de personnes, y compris par Wolfram Richtofen, le cousin du célèbre Baron Rouge, qui était très critique envers les performances de l’avion. Richthofen aimait le concept de l’avion en lui-même, mais il sentait bien que ses capacités étaient trop faibles. Néanmoins le Ju-87A fut déployé à temps pour participer à la Guerre Civile Espagnole.

L’expérience accumulée lors des combats en Espagne permirent de développer le nouveau modèle B, qui fut lui aussi déployé en Espagne. Son design amélioré donnait enfin des performances satisfaisantes. La Luftwaffe s’équipa donc et lorsque l’invasion de la Pologne débuta, 336 Ju-87B étaient opérationnels. Le Ju-87 reçut rapidement une amélioration unique qui est restée gravée dans les mémoires: sa fameuse sirène, appelée “trompette de Jericho”. Cet ajout est attribué à Ersnt Udet, même si certaines sources évoquent le fait que l’idée viendrait d’Hitler lui-même. Même si cela ralentissait l’avion, la sonnerie stridente déchirant les tympans avait des effets dévastateurs sur le moral des populations et des militaires qui étaient sous le bombardement, à un tel point que les survivants ne parlaient que de ce bruit terrifiant plutôt que des effets des bombes.

 

Alors que la légende entourant cet avion s’amplifiait, l’efficacité au combat du Ju-87 diminua rapidement. Les Stukas étaient en effet devenus des proies faciles pour les nouveaux chasseurs alignés contre eux, qui étaient bien plus rapides et mieux armés. Les multiples tentatives pour l’améliorer ne firent que retarder l’inévitable et le Stuka fut abandonné. Malgré cela, le Stuka avait finalement surprit tout le monde et dépassé largement toutes les attentes. Lorsque Fairchild Aircraft commença à travailler sur le concept du fameux A-10 Warthog, les ingénieurs étudièrent toutes les données et rapports de combat du Ju-87, montrant un intérêt énorme pour cet avion désormais légendaire.


Même le Capitaine Eric Brown (FAA), qui avait une expérience de vol sur des centaines d’avions différents, statua que le Ju-87 Stuka était le seul avion qu’il aie piloté qui était capable de faire un véritable piqué à la verticale. Très solide, bien équipé et avec des contrôles parfaitement adapté, aucun autre bombardier en piqué ne réussit à rivaliser face à la précision et les performances du Stuka.. 




 

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