Des bombardements allemand neutralisèrent le port de Dunkerque, et des centaines de milliers d'hommes furent bloqués sur les plages, en attente d'un sauvetage. La Luftwaffe lança une attaque sur les troupes en attente, et en profita pour réduire Dunkerque en cendres dès que le temps autorisa les bombardiers à voler. La RAF intercepta autant d'avions que possible, mais fut pénalisée par la distance à parcourir et par le manque d’expérience des pilote face aux vétérans allemands. Malgré ces conditions, la RAF effectua 2739 sorties et 822 missions de reconnaissance et de bombardement, et le Fighter Command annonça 262 avions ennemis abattus, pour 106 appareils alliés perdus.

Le 29 mai, le peuple britannique fut mis au courant de l'évacuation, et de nombreux bateaux privés arrivèrent à Dunkerque pour rapatrier les troupes en sécurité. Cette flotte disparate gagna le surnom de "little ships", et la contribution des civils donna naissance à l’expression "Dunkirk Spirit", (l’esprit de Dunkerque), encore utilisée aujourd'hui pour décrire la capacité britannique de faire face à l'adversité.

Le 4 juin marqua la fin de l'opération, avec 198.000 soldats britanniques et 140.000 français et belges sauvés, laissant derrière eux une grande partie de leur équipement. Deux divisions françaises restèrent en arrière garde et se sacrifièrent pour stopper l'avancée allemande, et permettre l’accomplissement de cette évacuation. Les forces allemandes firent 1 million de prisonniers en 3 semaines, tout en ne perdant que 60.000 soldats, mais l'évacuation remonta le moral du peuple britannique, permettant aux alliés de se rapprocher en vue des combats à venir.