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Lieutenant Andreev Ivan Ivanovich

Pilote d'Attaque Sol dans le 810éme Ground Attack Aviation Regiment

Ma première mission au sein de la division était la cinquième mission à laquelle je participais. Ils nous ont emmené sur la base aérienne à 02:30 du matin. Ils nous ont rassemblé et nous ont lu l'ordre de mission. “à 04:45 attaquez la ligne de front.” Le Commandant du Régiment avait mené les armoiries du régiment. Les pilotes se sont agenouillés, ont embrassé la bannière, et ont fait vœu d'abattre l'ennemi. Les hommes étaient prêts a en découdre avec les allemands. Je dois dire que nous avions bien été motivé. Nous avons décollé. Imaginez, une armada aérienne de 90 avions! Notre leader, il semblait, devint un peu nerveux et nous emmena à la cible avec 5 minutes d'avance. Il essaya de réduire les gaz quand il réalisa que la formation était devenue si désordonnée qu'il ne pourrait pas continuer à voler à la même allure. Nous approchions la ligne de front, quand j'ai vu le sol “secoué” par les explosions. J'ai levé les yeux – quelques “Pawns” se tenaient devant de moi à une distance entre 3 et 5 mille mètres, encerclant étroitement les allemands. Le barrage d'artillerie n'était pas fini. Les roquettes volaient dans la fumée et les flammes. Nous avons fini de bombarder et volions rapidement à une altitude de 400 mètres au point de rassemblement après la ville de Novosil.

En volant à cette altitude, j'ai croisé un Ju-87. Volant dans des directions différentes, nous nous sommes vus à travers les cockpits. Le mitrailleur cria, “Commandant, un avion!” “Alors tire!” Bon, comment pouvait-il tirer alors que l'autre avion volait si rapidement ?! Alors que j'étais distrait par l'allemand et et que je parlais à mon mitrailleur, j'ai perdu le leader de vol. J'ai réussit à le rejoindre après pas mal de difficultés, et il avait de nouveau reformé le groupe. Nous rentrâmes et volèrent à nouveau pour deux sorties de plus dans la même journée. D'ordinaire, nous ne faisions pas plus de 3 missions par jour. C'était physiquement très dur, et préparer un avion pour voler à nouveau requérait un temps non négligeable. A la Bataille de Kursk le régiment subit de lourdes pertes. En 27 jours, nous avions perdu 18 équipages. Pratiquement chaque jour, quelqu'un de notre escadron était descendu. Nous pensiosn tous si ce n'est pas pour aujourd'hui, ce sera pour un autre jour. Vous restiez là à vous demander, “Qui sera le prochain?” Le 09 Mai 1945, il ne restait que 3 personnes dans la division que j'avais rejoins: Maksimcha, Eugene White et moi.

Je dois admettre que je voulais être décoré “Héros de l'Union Soviétique”. A l'époque, ce titre était donné après 30 missions de combat. A l'initiative du Commandant du Régiment, trois d'entre nous- “Slim”, “Kholdibek”, et moi “The Bashkir” - partions en mission de chasse nous même. Je me rapelle la gare Unecha. Les allemands étaient en train de charger un train. Une locomotive rejettait de la vapeur. La plateforme entière était couverte de soldats. Je venais en vol lent espérant les avoir tous ! J'ai visé la locomotive, laché mes bombes, et suis parti. Personne ne me protégeais ; je n'avais aucun support. Je n'ai pas fait mes 30 missions à la Bataille de Kursk, et quand ils ont commencé à apeller les “Héros” ceux qui avaient 80 missions j'ai arrêté ces vols; aussi aprce que le Commandant de la Division n'avait pas ordonné ces sorties. Bien que j'ai eu 80 missions de combat même sans ces vols, je n'ai pas été appelé “Héros”.

A propos de l'auteur:

Artyom Drabkin ( né le 25.07.1971) — Personnage public russe, leader du projet internet «I remember»,  auteur de collections de mémoires de vétérans sociétiques de la Seconde Guerre Mondiale,  et de la série d'interview de vétérans «Soldiers' Diaries» et «Trench Truth».  Script de série télévisées documentaires.

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